Slam de JP le retraité
J’adore me promener sans aucune angoisse,
Sur les chemins et les rues de mon village La Grande Paroisse.
De Montgelard à la résidence des Côteaux,
Dans un décor champêtre, tout est beau.
Derrière La Grande Haie
Se cache Childebert 1er,
Fils de Clovis, roi des Francs,
Soigné à Tavers, il y a déjà bien longtemps.
Je bifurque vers le chemin des Moules
Même les jours ensoleillés, il n’y a pas foule !
De la maternelle André Cholet, s’envolent des chansons enfantines
Ding , deng , dong ,
J’entends sonner sur mon chemin des Matînes.
Le dimanche matin, des séniors footeux courent sur le stade.
D’autres se défoulent sur le récent city stade.
Foot, basket, volley, hand,
Les jeunes y sont toute une bande.
Mais où sont donc les anciens, au fait ?
Tous les jeudis après-midis, ici, à la Salle des Fêtes,
Entre parties de cartes et dominos,
La mémoire du village jaillit à travers leurs mots.
De la Roche à la Basse-Roche,
Dans un cadre champêtre, rien n’est moche.
J’entreprends alors, la longue, longue rue de la Garenne
Avant Emmaüs, une imposante résidence sera peut-être un jour la mienne.
Côtoyer sa charmante directrice, pourquoi pas !
Oui mais, elle aura vieilli d’ici là !
Laissant St Marc à l’abandon,
Je prends la direction du Mont
Sur le chemin aux Vaches,
Des Vauroux se lâchent.
Et de la rue aux Blés,
Laissant Colzas, Avoine et Orge de côté,
Je traverse un étrange et surprenant bosquet
Des Pins d’Acacias aux Prunus greffés
A la place des Charmilles, des Noisetiers
A la place des Chênes, une allée de Marronniers.
A Proxi...mité d’une cour d’école,
Des enfants entament une farandole,
Des rires et des cris me rappellent mon enfance,
C’est Clovis Moriot, instit mort pour la France.
Face à la mairie, je devine d’importants travaux
dissimulés par un rideau de jets d’eau
Du village, je suis bien dans son antre
Le bar tabac me le confirme «Café du Centre».
Des Degrés ou de force, j’arpente le chemin des écoliers,
J’admire le bel entretien des Vignes oubliées,
Un alignement digne du jardinier Le Nôtre !
Bravo, Achille, Pierre et tous les autres...
Aucun signe de la Madeleine, ce soir elle ne viendra pas,
Elle écluse, écluse à tour de bras.
Alors place du Muguet, j’aimerais rencontrer Violettes,
Découvrir ensemble le fameaux chemin...des Grimpettes.
Elle arrive souvent par Rubrettes.
De la Pigeolerie, je la Guette
Mais il commence à se faire tard, je me hâte
et du coup, pas d’échanges, Honz...rath !
Je descends à l’église Saint Germain.Vous n’êtes pas obligés de croire !
Peu importe la foi, l’important c’est Lavoir.
Arrivé au numéro 39 de notre ancien CD,
Pour nos chers disparus, j’ai une pensée.
Longeant cette départementale sans crier gare,
Je poursuis mon train-train sur la côte de Montgelard.
Ma balade est contrariée juste avant son terme,
Par des aboiements de Chau...chien (ouah ouah) Oh ! la ferme
Bien sûr je pourrai serpenter la Vallée des Moulins,
Suivre les méandres de son rû Flavien,
Limite naturelle et commune avec Vernou, notre voisin
Caresser les moutons et saluer La bergère, un copain !
Mais de la Seine, en amont ou en aval,
Haute ou Grande, toutes les rues se valent.
Que celles qui n’ont pas été citées, râlent...
Nous sommes bien une commune rurale.
Ereinté, je rejoins mon hameau, complétement épuisé,
Mais heureux de retrouver l’Amitié au Mont Gelé.